L'assurance-vie se trouve aujourd'hui au cœur des stratégies de gestion de patrimoine durable et responsable et ce, avec l’essor des préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Les investisseurs recherchent en effet des solutions qui allient rentabilité et impact positif. Dans ce contexte, l'assurance-vie s'adapte aux exigences des épargnants de plus en plus soucieux des enjeux sociétaux et environnementaux.
Vers la révolution des supports d’investissement : l’émergence des fonds ESG
L'un des principaux leviers d'intégration de la gestion de patrimoine responsable dans l'assurance-vie réside dans le choix des supports d'investissement. Traditionnellement, les fonds en euros et les unités de compte (UC) reposent sur des actifs classiques, faisant aujourd’hui place à de plus en plus de fonds éthiques, solidaires ou « verts » qui intègrent progressivement les portefeuilles de l’assurance-vie. En apprendre davantage sur euodia. fr.
Les fonds labellisés "ISR" ou investissement socialement responsable sont injectés dans des entreprises respectant des critères ESG. Ils permettent non seulement de participer à la croissance d’entreprises responsables, mais également de garantir que les capitaux sont alignés avec des valeurs sociétales fortes.
Les compagnies d’assurance proposent de plus en plus de fonds thématiques dédiés dans plusieurs domaines : transition énergétique, lutte contre le changement climatique, financement des entreprises œuvrant pour le développement durable, lutte contre l’exclusion.
L’assurance-vie comme outil de transmission responsable
Dans un contexte suivant lequel les héritiers sont de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux et sociaux, l'assurance-vie devient un levier stratégique pour préparer un héritage à la hauteur de leurs attentes en termes de protection financière et aligné sur des valeurs responsables.
Rappelons la flexibilité de la transmission par le biais d’une clause bénéficiaire sur mesure ou du démembrement de la clause bénéficiaire :
- la clause bénéficiaire sur mesure : elle peut être rédigée de manière très précise pour répondre aux besoins spécifiques du souscripteur. Il est possible de prévoir des bénéficiaires de premier, deuxième ou troisième rang, des répartitions inégales, voire des clauses spécifiques suivant le cas.
- le démembrement de la clause bénéficiaire : ce montage juridique permet de séparer l'usufruit (le droit de jouir des fonds) de la nue-propriété (le droit de devenir pleinement propriétaire au décès de l'usufruitier). Cet outil responsable est destiné à protéger le conjoint survivant tout en préparant la transmission aux enfants.
Notons aussi la modulation et la possibilité de retoucher à tout moment la clause bénéficiaire, permettant d'adapter ses volontés en fonction des évolutions de sa vie familiale et de ses priorités.
Une dimension holistique : l’assurance-vie, la gestion de patrimoine et l’investissement à impact
Dans une stratégie de gestion de patrimoine durable et responsable, l’assurance-vie doit être envisagée dans une logique plus large d'impact. En effet, au-delà du choix des fonds se pose la question de la portée réelle des investissements sous-jacents.
Ceux dits à impact visent à créer des bénéfices sociaux et environnementaux mesurables en générant un rendement financier. Le but est de participer activement à des projets qui répondent aux défis contemporains, par exemple en soutenant les entreprises qui développent des technologies vertes, des initiatives sociales ou encore des projets de réduction des inégalités.
La transparence et la traçabilité des investissements
Désormais, l’investisseur moderne qui se révèle plus averti et engagé exige une visibilité claire sur l’utilisation des fonds et les répercussions durables des placements.
Les assureurs doivent ainsi fournir des informations détaillées sur la composition des fonds, les critères ESG retenus, ainsi que sur les résultats relatifs aux performances aussi bien financières qu’extra financières.
Cette demande de transparence est d’autant plus forte que les investisseurs sont de plus en plus conscients des risques liés à une gestion non responsable, comme le greenwashing c’est-à-dire l'impact des investissements dans des secteurs non durables.